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servation de la chapelle qu'il avait fait construire à côté de sa maison, en fait donation aux Augustins déchaussés d'Argen­teuil, en fondant à perpétuité dans cette chapelle une messe basse et un De profundis « à l'intention dudit sieur de Mon­talant, et après son décès pour le rept)s de son âme et de celles de ses proches1. » L'année suivante Mme des Lèzes étant morte chez son oncle à Argenteuil, Claude de Rachel prend de nouvelles dispositions testamentaires1. Il prélève à la vérité une somme d'environ quarante mille livres des­tinée à être répartie entre ses domestiques, ses amis et des parents collatéraux qui se trouvent dans une position infé­rieure , mais il laisse le surplus de tous ses biens à son exécuteur testamentaire et légataire universel, Pierre Cha­puis, désigné, dans le testament de 1734 comme ayant épousé une demoiselle Poquelin. M. de Montalant rendait ainsi à un allié de la famille de Molière Ies restes encore con­sidérables d'une fortune provenant dela succession du poëte.
Claude de Rachel, sieur de Montalant, bien que de vingt ans plus âgé que sa femme, lui survécut pendant l'espace de quinze ans. Il était dans sa quatre-vingt-treizième année, lorsqu'il mourut dans la maison de la rue de Calais, le 4 juin 17388, et il fut inhumé, suirant ses dernières volon­tés, dans l'église des Augustins déchaussés. Mais l'on cher­cherait vainement aujourd'hui à Argenteuil l'église où fut enterrée la fille de Molière, celle qui reçut le corps de son époux, et la chapelle du Saint-Esprit, dans laquelle on devait prier à perpétuité pour le repos des âmes de Molière et de ses proches.
On reconnaît dans l'inventaire fait à Argenteuil, après le décès de M. de Montalant*, bien des débris du merbiRer et des effets de Molière, entre autres les vieilles tapisseries d'Auvergne, dont une est en partie pourrie; cependant la belle tenture prisée huit cents livres chez Molière, puis onze
1. Document n° LXIII. — 2. Document .n* LXW.
3.  Histoire de Molière, pu M. Taschereaa, 3e éd-.-.pftgeie^
4.  Document n° LXV.